jeudi 10 novembre 2016

vision de la politique africaine de Donald Trump

L'Afrique a été la grande absente des débats et des discours des deux candidats à la présidentielle américaine. Parmi ses conseillers sur la politique étrangère, Donald Trump n’a pas de spécialiste du continent. De quoi susciter quelques inquiétudes sur les grandes lignes de sa politique africaine.

 

Certains éléments peuvent aller dans le sens d’une continuité dans la politique africaine des Etats-Unis : le fait qu'il n'ait pas de spécialiste du continent. Les postes décisionnaires sur la politique étrangère ne sont pas tous liés à des nominations présidentielles, donc des membres clés au bureau Afrique du département d’Etat ou du Pentagone pourraient rester en place.
 De plus, il n’y a jamais eu de réelle différence idéologique entre démocrates et républicains sur la politique africaine, même si les démocrates sont plus fermes sur la promotion de la bonne gouvernance par principe, quand les républicains, plus axés sur les intérêts du secteur privé, estiment que la libéralisation économique est en soi un facteur de démocratisation

                              Donald Trump va-t-il mettre fin à l'AGOA ?
 Cet accord de libre-échange signé en 2000 qui facilite l'entrée des marchandises africaines au marché américain ? Après les Etats-Unis, quelle nation a effectué le plus de recherches Google liées aux élections américaines mardi soir ? Réponse de Google Trends : le Ghana. En plus d'avoir de très nombreux ressortissants aux Etats-Unis, le pays d'Afrique de l'Ouest a exporté des millions de dollars de cacao et d'anacarde vers la première économie mondiale en vertu de l'accord AGOA de libre-échange.
Signe de l'inquiétude après les déclarations du candidat Trump menaçant de remettre en cause une fois élu plusieurs des accords de ce type. Mais contrairement aux accords Alena avec les voisins américains ou le Traité transatlantique, l'AGOA était absent de la campagne.

Trump va-t-il s'en prendre à l'AGOA ?  Du côté de l'un des plus importants partenaires commerciaux, l’Afrique du Sud, avec 13 milliards de dollars échangés en 2015, on en doute.  Car cela risque aussi de gêner les intérêts de grandes entreprises américaines implantées en Afrique.
Je fais partie des gens qui croient que Trump est une grande opportunité pour l'Afrique dans le sens qu'il connaît très peu de choses sur nous. Sa politique étrangère sur l'Afrique obligera les Africains (même les Noirs dans les Etats d'ailleurs) à se réorganiser. Réorganiser signifie repositionner pour gagner une plus grande place bien méritée  dans l'espace mondial de leadership, surtout économiquement et  politiquement.. J'espère que M. Trump réduira l'aide publique aux pays africains (en particulier ceux qui, nous le savons, utilisent l'aide pour parrainer leur mode de vie somptueux et leurs systèmes de gouvernance corrompus) au lieu de faire ce qui devrait être fait pour le bien-être des populations. Du commerce équitable, de l'investissement et des partenariats égaux, alors même que nous favorisons les échanges culturels et le respect de nos peuples.
Enfin, pour les Noirs aux Etats-Unis, c'est le meilleur moment pour ne pas craindre, reculer, se cacher et céder à la haine. Pour les  pays africains, c'est le meilleur moment pour renégocier notre siège à la table et réclamer nos dus.
Bonne Chance M. Trump, l'Afrique attend son envol  .
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#by  Jean-Claude Aka

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